DÉVELOPPEMENT TECHNIQUE DE L'INTERNET

Réseaux de Transport

Contexte international - Situation en France - Recommandations - Références

 

Contexte international

Diversité des technologies et concentration des acteurs

Dès l'origine, le protocole de communication IP a été conçu pour tirer parti de tout support de transmission d'informations ("IP over everything") et constituer des réseaux qui, mis bout à bout, constituent des réseaux plus vastes. Ceux-ci, interconnectés à leur tour, forment l'Internet, sur lequel sont déployés les services.

Pour cela, l'essentiel de l'intelligence - dont le protocole TCP et les applications de diffusion - nécessaire au fonctionnement du réseau est déporté dans les noeuds terminaux plutôt que dans les commutateurs intermédiaires, moins aisément reprogrammables par les expérimentateurs. Seules les propriétés communes des réseaux sous-jacents sont sollicitées sans privilégier a priori leurs caractéristiques propres, partant du principe qu'aucun ne suffit à lui seul mais que chacun apporte sa contribution dans l'interconnexion. Les mécanismes d'acheminement se contentent d'une obligation de moyens (best effort) plutôt que d'une obligation de résultat (qualité de service, Quality of Service, QoS).
Les groupes de travail de l'IETF définissent l'encapsulation propre à chaque support sous-jacent, les mécanismes de bout en bout garantissant la stabilité d'Internet et assurant la qualité de service si nécessaire.

Entre 1994 et 1998, l'Internet est passé du statut de plate-forme préfigurant le réseau à très haut débit ( le "Gigabit network" de la loi cadre Gore, l'autoroute de l'information ) à celui de candidat déclaré.

Evolution des débits

Internet Backbone Growth
Evolution comparée des débits Internet et téléphoniques dans le monde
Source : NSFnet, MCI cité par Pluris.com

En Amérique du Nord :

Le réseau vBNS de MCI et NSF
Le réseau vBNS de MCI et NSF - http://www.ncs.gov/Image-Files/exhibit2-6.gif

En Europe :

Prix, aux
USA et en Europe, des lignes louées par Mbit/s et        par km
Prix des lignes louées par Mbit/s et par km en dollars US sur le marché spot de Band-X
Taking account of distance in monthly leased line prices - Source : OCDE, DSTI/ICCP/TISP(99)4

Le réseau TEN 155 de Dante,
à 1
Le réseau TEN 155 de Dante, à 155 Mbit/s en Europe
Source Dante, http://www.dante.net/ten-155/ten155net.gif

Les opérations de pose de fibres terrestres ou sous-marines en cours en 1999 portent sur des débits de 20 à 80 Gbit/s à des coûts de l'ordre de 500 à 1000 millions de dollars (50 à 80 mille dollars le km)

Evolution du trafic IP et PSTN
Le trafic IP devient prépondérant, son coût ne cesse de baisser

Problèmes techniques

Un certain nombre de problèmes techniques sont actuellement rencontrés dans l'infrastructure Internet :

IP et ATM

Les contraintes de type temps réel ne faisaient pas partie du cahier des charges initial, leur absence a pu sembler constituer un handicap pour les services usant de la voix et de l'image non différées et donc disqualifier IP comme protocole unique du réseau à très haut débit. Deux approches tentent d'y remédier. L'une appuie IP sur ATM et ses mécanismes de qualité de service. L'autre enrichit IP des mécanismes nécessaires.

Dans le même temps, l'ATM Forum effectue un travail de même type pour assurer le transport par ATM de tout type de protocole (Multi Protocol Over ATM, MPOA). Une initiative récente du "Quality of Service Forum" (QOSF) vise à harmoniser les positions des différentes communautés. Cette initiative est complémentaire de la volonté de la communauté de l'ATM Forum de mieux prendre en compte le phénomène IP sous peine pour ATM d'être remis en cause par d'autres solutions comme le Gigabit Internet (voir à ce sujet la proposition RMOA RealTime Multimedia Over ATM destinée à permettre le transport par ATM de flux IP audio, vidéo et voix sur des réseaux longue distance).

Les investissements réalisés par les opérateurs historiques laissent entrevoir le maintien sur le moyen terme des architectures de transport ATM et des architectures dans lesquelles IP devient de plus en plus proche de la couche physique.
L'évolution sur le long terme dépendra donc du besoin effectif en matière de mécanismes de qualité de service et de l'augmentation de la bande passante « brute » disponible :

IP et MPEG

Tout à fait séparément de IP, d'Internet et du monde des télécommunications, les professionnels de l'image et de la diffusion, les détenteurs des contenus et les fabricants d'équipements ont normalisé les mécanismes et protocoles (MPEG) de traitement, de codage, de compression et d'acheminement des flots d'images de la télévision numérique pour les satellites et réseaux câblés qu'ils déploient.

Pour l'Internet, le déploiement de MPEG est à la fois une opportunité et un défi. D'une part IP cherche à tirer parti des supports de communication existants équipés de MPEG ("IP over everything", IP sur MPEG), d'autre part IP - protocole du réseau intégré haut-débit - se pose comme candidat au transport des images numériques ("IP for everything", IP à la place de MPEG).

Les travaux du groupe de spécifications DVB (Digital Video Broadcasting) ont conduit à la mise en place d'une famille de protocoles qui constitue le fondement de la diffusion télévisée en Europe. La base technologique mise en place à cette occasion représente une vraie opportunité pour l'Europe dans ce domaine. Le succès rencontré par les normes issues de ces travaux au niveau international, où elles sont en concurrence avec les normes américaines ATSC, positionne avantageusement l'industrie européenne de l'audiovisuel.

Le transport de données est prévu dans l'architecture DVB depuis un flux asynchrone de données jusqu'à un accès Internet complet, et permet donc le transport des paquets IP sur une infrastructure câble, satellite et hertzienne. Pour la voie de retour depuis l'abonné vers le réseau, si les spécifications sont figées concernant le câble, il n'en est pas de même dans le cas du satellite. Cependant la tendance générale de DVB est d'avoir recours à un transport s'effectuant par le biais d'ATM.

Face à la solution proposée par DVB, on trouve la solution DOCSIS, promue par les câblo-opérateurs américains par l'intermédiaire de leur laboratoire commun, les Cable-Labs. Il est important de souligner que, même si les spécifications DVB pour la diffusion ont convaincu nombre de diffuseurs, la vitesse de déploiement des solutions d'accès Internet sur le câble aux Etats-Unis conduit de plus en plus à préférer DOCSIS. Même si la partie n'est pas encore jouée, les solutions techniques DOCSIS ont pris une longueur d'avance et on voit apparaître, y compris en Europe, des choix mixtes de la part des opérateurs : diffusion audiovisuelle DVB, service Internet sur le câble DOCSIS.

A plus long terme, il est évident que MPEG ne constituera pas un moyen privilégié de transport d'IP sur les réseaux de télécommunications. En revanche, sur la boucle locale, les architectures large bande existant aujourd'hui sont majoritairement des infrastructures audiovisuelles (satellite et câble, principalement). Les travaux préliminaires du consortium industriel DVB ont donné à l'Europe un avantage technologique, en télévision numérique d'abord, mais également en transport de données sur les infrastructures audiovisuelles.

C'est donc avec les trois candidats que sont IP, ATM et MPEG qu'il faut envisager - à un terme qui dépasse celui du présent rapport - la convergence voix, données, images.

Les techniques du réseau de transport

Fibre optique

IP sur SDH / SONET sur
fibre op
IP sur SDH / SONET sur fibre optique - Source Datamonitor

Couplée avec SDH / SONET (Synchronous Data Hierarchy de l'ITU, SONET de Bell Labs), c'est la technologie reine des réseaux terrestres et sous-marins de transmission de données. La fibre optique a permis de remettre à plat, en l'intégrant, le câblage traditionnel des opérateurs de télécommunication et d'en diviser le prix au moins par dix.
Une paire de fibres écoule un flot de bits à des débits compris entre 622 Mbit/s et 2,5 Gbit/s, un multiplexage en fréquence (Dense Wave Division Multiplexing, DWDM) permet d'écouler 16 flots ou plus sur la même fibre, multipliant d'autant le débit global.
La paire est doublée dans un même câble pour permettre une architecture en boucle, redondante, palliant certaines classes de panne. De plus en plus, le trajet physique du câble prend lui aussi la forme d'une boucle pour permettre des réparations automatiques et rapides (inférieures à la seconde) en cas de dommages physiques graves.

Des équipements (Add/Drop Multiplexors, ADM) extraient ou insèrent le trafic d'abonné dans la boucle de dimension métropolitaine. D'autres équipements (Digital Cross Connect, DXC), regroupent les boucles selon diverses topologies (étoile, bus, arbre, boucle de boucles), pour étendre le champ géographique du réseau (réseau longue distance) et apporter de nouvelles formes de robustesse dans le fonctionnement. Des contraintes de supervision limitent en pratique le réseau global d'un même opérateur à une centaine de boucles.
Les propriétés de multiplexage de SDH permettent de regrouper, dans un flot dont le débit est celui de la fibre (par exemple à 2,5 Gbit/s), des flots à 155 Mbit/s ou des flots à 622 Mbit/s transportant à leur tour des flots à 155 Mbit/s éventuellement porteurs - dans le cas de SONET - de flots à 43 Mbit/s. Les flots véhiculent de l'ATM transportant de l'IP (IP sur ATM sur SDH) ou directement de l'IP (IP sur PPP sur SDH).

L'augmentation du débit est possible par augmentation du débit binaire de base (passage de 2,5 à 10 Gbit/s ou plus) ou plus vraisemblablement dans l'immédiat par utilisation de facteurs de multiplexage DWDM plus élevés, 64 semblant réaliste en 1999 pour obtenir 40 Gbit/s sur des boucles posées en 1999. Un saut technologique (Effet Soliton) devrait ensuite permettre d'atteindre un débit de base de l'ordre du Tera-bit/s (mille milliards de bits par seconde).

Les évolutions du génie civil, de leur côté, doivent permettre la pose de nappes de centaines de fibres dans des tranchées réduites à 10 cm x 2 cm, l'enfouissement plus efficace de tronçons sous-marins, l'utilisation de robots-poseurs ou remplisseurs de fourreaux, et contribuer ainsi à mettre à disposition des capacités mesurées en Tera-bit/s.

Satellite

Technologie reine pour l'acheminement et la diffusion d'images télévisées, le satellite est - du point de vue de l'Internet - plutôt une technologie de multiples niches.

Dans la variété géostationnaire (GEO) utilisée dans les réseaux de transport, un même satellite "voit" un tiers de la surface du globe. L'empreinte utile au sol de chacune de ses antennes de réémission ("transpondeur") est limitée par l'atténuation rapide du signal à la périphérie, atténuation qu'on compense par une amplification plus élevée (au prix d'une durée de vie plus brève pour le satellite) ou par des antennes au sol plus grandes. En moyenne, cette empreinte couvre une fraction de continent. L'ensemble des stations au sol visibles par un même transpondeur partage la capacité de ce transpondeur, capacité qui est de l'ordre de 40 à 80 Mbit/s.
Les circuits satellite utilisés en transport dans l'Internet sont souvent complétés par une voie de retour terrestre (plus rapide, la capacité peut être plus faible). L'antenne d'émission est localisée à proximité du fournisseur d'accès. Dans un mode d'utilisation, le circuit satellite est complété de boucles locales : les antennes de réception placées dans les zones d'ouverture du service sont raccordées à chaque client par une boucle locale terrestre ; ce mode permet des débits de dizaine de Mbit/s entre antennes de quelques mètres. Dans un autre mode, le circuit satellite inclut la boucle locale : l'antenne de réception, de dimension plus modeste (40 à 120 cm), est placée directement chez le client, sans boucle locale ; le débit est compris entre 64 kbit/s et 2 Mbit/s.

Sur un plan technique, l'utilisation du satellite dans les réseaux de transport de l'Internet est handicapée par :

L'avenir économique de cette utilisation est rendu incertain du fait des débits plus faibles du satellite (le débit total d'un satellite atteint au mieux le Gbit/s pour un coût total aux environs de 500 millions de dollars, comparable au coût d'un câble transatlantique à 40 Gbit/s et capable d'évoluer vers 160 Gbit/s) et qui évoluent plus lentement que les débits des réseaux terrestres en fibre. Il souffre également de l'engorgement endémique du spectre de fréquences.
Enfin, il est handicapé en France par la nécessité d'obtenir une licence d'opérateur de télécommunication pour l'utiliser - en IP - dans le sens émission.

A l'inverse, il est adapté à compenser - au moins dans les premiers temps - l'absence d'infrastructure terrestre qui est le lot des zones d'activité émergeant très rapidement, des zones industrielles des pays en voie de développement et des océans. Il est aussi adapté pour des dessertes temporaires ou itinérantes (expositions). Il est bien sûr adapté aux applications de diffusion.
Pour ces raisons, des efforts de recherche importants sont en cours à l'IETF pour définir ou adapter les mécanismes permettant de l'intégrer - au moins partiellement - dans l'Internet et profiter de l'opportunité qu'il constitue comme technologie de niches.

Réseau métropolitain 

La même technologie SDH que pour le réseau de transport en fibre est utilisée pour exploiter des fibres optiques installées dans des fourreaux posés, partagés ou concédés (égouts, métro, fleuves et canaux, ...) réalisant des doubles anneaux sécurisés à insertion/extraction à 155 Mbit/s, 622 Mbit/s ou 2,5 Gbit/s. Les extensions de topologies sont réalisées de la même manière que pour le réseau de transport.
Les anneaux sont équipés de modules d'insertion/extraction (ADM) réalisant la desserte d'immeubles ou d'abonnés à 43 Mbit/s (34 Mbit/s en Europe) ou 155 Mbit/s. Ces dessertes sont, si nécessaire, démultiplexées - par des équipements non SDH - en conduits à 1,5 Mbit/s aux Etats-Unis ou 2 Mbit/s en Europe, mis à la disposition de l'abonné.

C'est précisément cette technologie qui est utilisée par les opérateurs de télécommunication pour la boucle locale de leurs offres « ligne spécialisée » et « téléphonie d'entreprise ».

Le coût élevé de réalisation de la desserte d'immeubles ou d'abonnés délimite en pratique une zone de pertinence économique s'étendant sur quelques centaines de mètres de part et d'autre du trajet de la boucle, avec un impact fort sur le placement de la boucle et des équipements de raccordement. Hormis les quartiers d'affaires denses, le réseau métropolitain ne couvre pas le tissu urbain dans sa totalité et doit alors être complété par les boucles locales des opérateurs historiques.

Dans le cadre de l'Internet, l'offre des fournisseurs de réseau métropolitain est vue - par les fournisseurs d'accès à l'Internet - comme une technique leur permettant de réaliser des dessertes point à point vers leurs clients, à un débit permanent compris entre 2 Mbit/s et 155 Mbit/s et au delà.

Le réseau capillaire du FAI vers ses clients est en IP (dans PPP) ou en ATM. Le service fourni par le routeur d'abonné peut être IP stricto sensu, ou IP dans ATM, ou encore une offre double de IP dans ATM et d'ATM. L'offre sur ATM peut être complétée par d'autres services non IP (voix, données, images). Occasionnellement, Frame Relay est encore utilisé à la place d'ATM.

Autres techniques

Les réseaux radio terrestres et les réseaux câblés sont plutôt une technologie de boucle locale. Les réseaux électriques ne semblent pas constituer une technique suffisamment mature pour le réseau de transport.

Situation en France

Infrastructure de télécommunications moderne, mais compétition insuffisante

Evolution des débits

Le Réseau National d'Interconnexion de
Renater au 14/5/99
Le Réseau National d'Interconnexion de Renater au 14/5/1999
Source : Renater, http://www.renater.fr/Reseau/pic-topologie-RNI.gif

Les techniques du réseau de transport

Fibre optique

France Telecom déploie depuis 1990 son réseau de transport en fibre, pour les besoins de la téléphonie et des données. Celui-ci est suffisamment moderne dès l'origine pour tirer parti des évolutions technologiques des dix dernières années (augmentation du débit de base, SDH, WDM). Ce réseau assure une couverture géographique importante du territoire national. Les services de transport de données s'appuient encore essentiellement sur ATM.

Dès 1995, la déréglementation a permis (dans le cadre de partenariats ou de filliales) à des titulaires historiques de droits de passage d'utiliser ces droits pour poser des réseaux de transport en fibre pour la téléphonie puis pour les données. C'est le cas de la SNCF, à l'origine dans Hermes puis avec Télécom Développement, de sociétés d'autoroute, d'Euro-Tunnel, des voies navigables.
Ultérieurement, des opérateurs étrangers et des fournisseurs de réseaux métropolitains (Colt) ont déployé leur réseaux, soit par réutilisation de l'existant (Hermes, partiellement avec les autoroutes et les voies navigables) soit par création ex nihilo (l'opérateur hollandais KPN, WorldCom, Carrier 1, Viatel, ...).
Ces réseaux fournissent le plus souvent un service ATM sur SDH sur WDM à des débits de base compris entre 155 Mbit/s et 2,5 Gbit/s, IP directement sur WDM restant encore l'exception (KPN-Qwest). Ils visent le marché de la communication des multinationales (téléphone et données) et de la revente de minutes de téléphone et de capacité aux FAI.
Leur couverture géographique est plutôt restreinte aux grandes métropoles économiques ou situées sur des trajets pan-européens (voir annexe 1).
Enfin, à partir de 1998, les nombreux projets de réseaux mondiaux voient leur segments transatlantiques prolongés par des boucles physiques traversant l'Europe pour desservir les grandes métropoles (Global Crossing, Viatel - Circe, KPN-Qwest).

L'infrastructure potentielle d'une concurrence à venir est en place.

Satellite

Plusieurs FAI (InternetWay, EUnet, ...) constituent leurs réseaux internationaux, les complètent ou les sécurisent, avec des circuits satellites (fournis par Eutelsat, Sirius, Telenor, ...) terminés en Europe ou aux Etats-Unis (directement sur MAE-East dans l'offre de Sirius).

Easynet et France Telecom (expérimental) proposent aux particuliers et PME une voie descendante (de l'Internet vers le client) par satellite grâce à une antenne de 60 cm qui conjugue réseau de transport et boucle locale (voir également le chapitre "boucle locale").

Le MENRT/DT a démarré à la rentrée de 1998 une expérimentation nouvelle utilisant la communication par satellite. La phase pilote devrait permettre de contribuer à développer les usages, évaluer l'apport des raccordements satellite haut débit dans le cadre de multiples projets éducatifs, tant en formation initiale que continue, désenclaver des zones rurales ou mal desservies, ouvrir à l'international la culture française. La diffusion de contenus vers 300 établissements scolaires, incluant des services de cache, miroir, news, mbone, ... s'appuie sur des liens satellite fournis par Eutelsat.

Réseau Métropolitain

Les offres de réseaux métropolitains disponibles en France portent principalement sur les services traditionnels de télécommunications pour les entreprises, peu offrent un service IP ou une couche ATM permettant d'accéder à un ou plusieurs FAI (Colt Telecom, réseau de Paris - La Défense, ...). Plusieurs réseaux régionaux de Renater comportent une plaque métropolitaine généralement réservée à un groupe fermé d'utilisateurs (Vikman, RéMip, Rerif, ...)

Panorama des acteurs

Le niveau des investissements demandés pour fournir les infrastructures longue distance répondant à la demande conduit à l'organisation d'alliances préfigurant le contrôle des dorsales Internet par un petit nombre d'acteurs. Les raisonnements économiques ne peuvent plus être conduits à l'échelon national mais à l'échelon européen. Ceci impose cependant de s'assurer du bon niveau de « couverture » en France, qu'il s'agisse d'investissements privés (les points d'accès aux dorsales des FAI sont aujourd'hui tous concentrés à Paris) ou d'investissements publics (participation active de la France aux différentes initiatives de la Commission Européenne).

A ce titre, il y a un objectif certain d'aménagement du territoire et de promouvoir la création de plaques régionales haut débit susceptibles de fédérer une demande, capable elle-même d'attirer l'établissement d'un point de présence d'un opérateur de dorsales dans un panorama où les investissements privés se multiplient. Il faut, en effet, tenir compte du fait que le niveau d'interconnexion d'une zone géographique est en train de devenir un critère d'installation important pour une entreprise, et pas seulement dans le domaine des NTIC.

Recommandations

Permettre la recherche et le développement de nouvelles applications par
  • le lancement d'une version nationale de l'Internet du futur
  • le développement de réseaux régionaux métropolitains

Combler le retard de déploiement de l'Internet en France implique de disposer à la fois d'un réseau opérationnel résolument moderne et, simultanément, de rendre possibles les recherches et expérimentations sur les hauts débits futurs ; par exemple sur le modèle de la trilogie vBNS / Internet 2 / NGI, ouvert aux initiatives de toutes origines.

Par ailleurs, il est important de doter les métropoles régionales de l'infrastructure qui les rendra attractives pour les entreprises.

 

 

Références

Annexes

Réseaux de transport
http://mission-dti.inria.fr/Rapport/Annexes/transport-a1.html

Références citées

Abilene : NSF, Cisco et Qwest en IP sur SONET à 2,5 puis 10 Gbit/s
http://www.ucaid.edu/abilene/home.html
Cisco : Advanced Internet Initiatives
http://www.cisco.com/aii/
Band-X: the bandwidth exchange, le marché spot
http://www.band-x.com/index.cfm
NORDUnet : Nordic Internet Highway to Research and Education in Denmark, Finland, Iceland, Norway and Sweden
http://www.nordu.net/news/
http://www.nordu.net/ndn2/Nordunet2.doc
MPLS : Expérimentation Renater, DANTE et al.
http://www.renater.fr/jmu/QTP/mpls-desc.html
DVB : Digital Video Broadcasting
http://www.dvb.org
Teledesic : Does Latency Matter?
http://www.teledesic.com/tech/latency.html
Recommendations de l'IETF pour l'utilisation des satellites dans l'Internet
http://www.ietf.org/internet-drafts/draft-ietf-tcpsat-res-issues-06.txt
Croissance des routes dans l'Internet
http://www.employees.org/~tbates/cidr-report.html#General_Status
Renater : Evolutions, projets, expérimentations
http://www.renater.fr/Section-Projets.html
Safir : Expérimentation ATM pour Renater 2
http://www.renater.fr/Projets/SAFIR/index.htm
http://www.renater.fr/Projets/SAFIR2/index.htm

Autres Références intéressantes

Généralités selon Randall Benn : câbles, ISP, connectivité, Telco, roaming, QoS, billing, management, content filtering, firewalls
http://www.clark.net/pub/rbenn/isp.html
Généralité selon Russ Haynal : carte des ossatures, GIX, architecture, organisations
http://navigators.com/isp.html
PITAC President's Information Technology Advisory Commitee - Interim Report
http://www.ccic.gov/ac/interim/
Networked Computing for the 21st Century
http://www.ccic.gov/pubs/blue99/
Cooperative Association for Internet Data Analysis (CAIDA) : GIX, NAP, Backbones, route server
http://www. caida.org/ INFO/
vBNS NSF et MCI, en IP sur ATM à 622 Mbit/s.
Very high performance Backbone Network Service, The vBNS is a nationwide network that supports high-performance, high-bandwidth research applications. Launched in 1995, the vBNS is the product of a five-year cooperative agreement between MCI and the National Science Foundation.
http://www.vbns.net/
CANARIE : Initiative Internet Optique, Bell Canada et Cisco à 2,5  Gbit/s
http://www.canarie.ca/frames/startnetworks_f.html
Internet 2
http://www.internet2.edu/html/internet2-ngi.html
NGI : NASA, DOE, NIH, DARPA et NSF, 114M$ par an de 1998 à 2000
http://www.ngi.gov/
DANTE : Deployment of Advanced Network Technologies in Europe
http://www.dante.net/welcome-page.html
IETF : Internet Engineering Task Force
http://www.ietf.org/1id-abstracts.html
France Télécom
http://www.francetelecom.fr
Global One (Deutsche Telekom, France Telecom, Sprint)
http://www.global-one.net/en/press/facts.html
Qwest, nouvel entrant dans le secteur des télécommunications (rachat de LCI) et de l'Internet (rachat de EUnet), nouvel acteur en Europe (joint venture KPN-Qwest avec KPN)
http://www.qwest.com
http://www.eu.net
http://jv.eu.net
KPN : Koninklijke KPN NV, opérateur historique de télécommunication aux Pays-Bas
http://www.kpn.nl/en/index.html
ATM forum
http://www.atmforum.com/
Frame Relay
http://www.frforum.com/4000/4000index.html
MPEG
http://www.mpeg.org/MPEG/
Renater, Réseau National pour la Technologie, l'Enseignement et la Recherche
http://www.renater.fr/
Level 3
http://www.level3.com/BuildingNetwork/network_plan.html
Frontier
http://www.frontiercorp.com/about/news/1999510-926344238.html
Global Crossing
http://www.globalcrossing.bm/index.asp
IXC
http://www.ixc-comm.net/
Williams
http://www.williams.com/aboutindex.htm
GTE
http://www.gte.com
Colt Telecom
http://www.colt-telecom.com/
http://www.colt-telecom.fr/colt_fr/index.html

Cartes géographiques des dorsales Internet

MapNet de CAIDA : carte des réseaux dorsaux mise à jour en coopération avec les FAI.
http://www.caida.org/Tools/Mapnet/Backbones/
Cybergeography : liens, cartes et ressources pour la visualisation de 1'Internet.
http://www.cybergeography.org
Information for ISPs : liens vers des cartes des dorsales et des cables sous-marins.
http://www.clark.net/pub/rbenn/isp.html
Internet Backbone Maps
http://navigators.com/isp.html
http://www.exploits.org/~rkroll/netmaps.html
http://www.yahoo.com/Computers_and_Internet/Internet/Maps/
Telecommunication Information : collection très complète d'URL
http://www.ee.umanitoba.ca/~blight/telecom.html

Mesures de performances du réseau

Statistiques d'utilisation quotidiennes du NAP de Chicago
http://nap.aads.net/~nap-stat/
Cooperative Association for Internet Data Analysis (CAIDA) : Liste d'indicateurs de l'infrastructure
http://www. caida.org/ INFO/
Trafic sur les points d'echange (Exodus) : MAE East et West, NAPs, etc
http://www.bengi.exodus.net/inet/
Performances du réseau MCI
http://traffic.mci.com/
Stastitiques et état de la connectivité du réseau PSInet
http://www.isp.psi.net/nops-eng/matrix/
Statistiques du réseau NORDUnet
http://www.nordu.net/stat-q/load-map/ndn-map,,traffic,peak
Satellites, cours de DEA de l'Université de Nice
http://www-sop.inria.fr/mistral/personnel/Eitan.Altman/deasat.html
Teledesic : Livre blanc sur la latence propre aux satellites géostationnaires
http://www.teledesic.com/tech/latency.html

"Météo" de l'Internet, "mesures" de Founisseurs d'Accès à l'Internet

Matrix Internet Data Survey (MIDS) : mesure de délais, comparaison de FAI, cartes du réseau
http://www.mids.org
http://www.mids.org/packages.html
http://ratings.miq.net/
Intemet Weather Report
http://www.internetweather.com/
Temps de transit vers des serveurs news depuis l'université de Oregon
http://twin.uoregon.edu/iwr/ping.html
ISP Benchmark Report de Inverse Network Technology
http://www.inversenet.com/products/ims/ratings/
http://www.ibm.net/whatsnew/inverse.html
Internet.com : à propos de FAI
http://www.internet.com/sections/isp.html
Mesures de performances de serveurs WEB
http://www.keynote.com/measures/brokers/

Différentes sources de données traceroute

A propos de traceroute : Jack Rickard, "Mapping the Intemet with Traceroute"
http://www.boardwatch.com/mag/96/dec/bwm38.htm
Beachnet : FAI Américain
http://www.beach.net/traceroute.html
CarpeNet : FAI Allemand
http://www.carpe.net/cgi-bin/trace
Cistron : FAI Néerlandais
http://www.cistron.nl/cistron/trace/
RIPE NCC (Réseaux IP Européens, Network Coordination Centre) depuis le GIX d'Amsterdam
http://www.ripe.net/cgi-bin/looking-glass
Global One
http://www.gip.net/utilities.html
TeleDanmark
http://trace.tele.dk/
Telstra, en Australie
http://www.telstra.net/cgi-bin/trace
Depuis le CERN à Genève
http://wwwcs.cern.ch/public/status/tools/traceroute.html
Et plus généralement, pour retrouver des serveurs traceroute :
http://search.yahoo.com/bin/search?p=traceroute
http://www.merit.edu/~ipma/tools/trace.html

Outils

pathchar (Van Jacobson à LBL), détermine la taille des tuyeaux traversés
http://www.caida.org/Pathchar/
neotrace, outil graphique de visualisation de performances
http://www.neoworx.com/neotrace/
visualroute, analyse et visualisation de problèmes de connectivité
http://www.visualroute.com/

 

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